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A nos familles, nos bienfaiteurs, nos bénévoles et nos amis

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Dernière mise à jour : 22 déc. 2024

Chers amis,

 

Tandis que les nuits se font de plus en plus longues, tandis que l’automne cèdera bientôt la place à l’hiver et les dernières tomates vertes n’arriveront plus à mûrir, tandis que se tournent les pages du lectionnaire et nous pressent à veiller en regardant venir la fin des temps, voici le temps de partager avec vous quelques échos de l’année écoulée.

 

Le monde continue de regarder la Terre Sainte avec inquiétude, stupéfaction, désarroi, ou encore colère, tristesse… Terre Sainte douloureuse, qui trop souvent frissonne aux bruits sourds des avions, des sirènes et des exploits du « dôme de fer ». Si Jérusalem n’est pas aux premières loges des combats, nous avons tout de même eu quelques émotions la nuit du 14 avril : prises au dépourvu en pleine nuit par le spectacle de ces boules de feu qui traversaient le ciel sur fond de sirènes et d’explosions, chacune a réagi, et agi, à sa manière… polyphonie d’un seul cri vers le Ciel. Derrière cet évènement, si l’on peut dire, nous avons vécu une belle mise en pratique de ce que notre retraite communautaire, en janvier, avec le père Ramiro nous a fait explorer/travailler/ruminer/méditer : connaissance de soi, émotions, communication… trésors de notre pâte humaine avec lesquels nous pouvons aimer et servir le Seigneur et nos frères !


Tandis que pleuvaient sur Jérusalem ces drôles d’étoiles filantes, qui n’appelaient qu’un vœu : celui de la "Paix", Rome accueillait des carmélites du monde entier pour une rencontre historique, dont notre sœur Agathe, déléguée pour notre fédération du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, nous a rapporté les frais échos. Puisse le travail de révisions de nos Constitutions se poursuivre dans l’écoute de ce qui vient de Dieu pour nous aujourd’hui.


 Très timidement, des pèlerins s’aventurent dans le pays, et depuis juin, le site de l’Eléona (fermé depuis le 7 octobre 2023) est rouvert 2 matinées par semaine (certes, c’est bien trop peu pour espérer de bonnes recettes à notre petit magasin… mais la Providence veille sur nous avec grande sollicitude, et la générosité de beaucoup de bienfaiteurs et amis nous remplit de reconnaissance !). Cet été, les grands travaux commencés par la France, interrompus faute de permis pour les ouvriers qui viennent des territoires, ont pu reprendre. Petits signes, timides, qui sont malgré tout étincelle d’espérance. Espérance qui se lisait dans le sourire des commerçants du quartier heureux de voir arriver en juin nos bénévoles, amis de longue date qui connaissent bien le quartier et ses habitants. Nos travaux à l’accueil se sont petit à petit achevés jusqu’aux finitions, ont été bénis, et déjà quelques hôtes ont pu en bénéficier : tous sont unanimement très contents du nouveau standing ! Nous espérons que ces belles chambres ne restent pas vides trop longtemps… (Cf. Photos à la fin de la page)


Si les compagnies aériennes se montrent encore très frileuses à prévoir des vols vers Israël, il y a pourtant bien quelques avions qui circulent : sœur Inès a pu aller (et revenir !) 2 mois en Égypte, pour soutenir le carmel du Fayoum ; sœur Marie Victoire a pu aller à Madagascar auprès de sa maman malade ; sœur Agathe, sœur Anaywah et sœur Anne ont bénéficié d’une session « théologie et vie contemplative » en France ; au printemps, nous avons accueilli sœur Ana et sœur Aude-Marie, de Santiago ; et cet été, sœur Klara, de Hongrie, était parmi nous.

 

Pendant et à travers tous ces évènements petits et grands, se préparait la profession solennelle de sœur Marie Madeleine, que Mgr Pierbattista Pizzaballa a présidée le 6 octobre. « Moment de grâce » pour notre communauté, pour l’Eglise de Jérusalem, dans ce moment de division », disait notre patriarche dans son homélie, nous invitant à « demeurer/rester » (en italien : « restare ») « dans le beau et le mauvais temps, rester ». Jour de joie en même temps que d’ardente prière, portant cette certitude, cette espérance : « Il y a une chose qui passe tout : l’amour de Jésus et c’est dans cet amour que nous désirons rester et demeurer ». ((Cf. Photos à la fin de la page)

 

Dans l’élan de ce jour, dès le lendemain, 7 octobre, nous avons répondu à l’appel de notre Patriarche, relayé par le Saint Père, à une journée de prière, de jeûne et de pénitence pour la Terre Sainte. Cette année a été marquée par plusieurs temps forts de prière et rencontres nourrissant et tissant le lien avec notre Église de Jérusalem et notre patriarcat. Nous avons rencontré le Père Gabriele Romanelli, ive, venu à l’occasion de la première profession de sœur Anne le 18 février (il n’avait pas encore pu rejoindre ses paroissiens de Gaza à ce moment-là), Mgr Sabbah nous a rendu visite, nous a partagé des nouvelles et témoigné comment il vit le drame de cette guerre. Les journées inter-noviciats des communautés contemplatives de Terre Sainte, les rencontres des supérieures, du groupe de mutualisation, sont de belles occasions de se connaître, de soutenir la communion qui nous lie en Dieu. Le 1er janvier, nous avons prié pour la paix avec les autres communautés religieuses du mont des Oliviers (puis échangé nos bons vœux, bien sûr ! dans un moment fraternel et chaleureux), un dimanche du temps pascal nous a de nouveau réunis, et déjà ce jour-là Mgr Natale, dans son homélie, nous parlait de « l’invitation de Jésus à demeurer en Lui », pour donner « au monde l’huile du Royaume, l’onction de la vie divine ». (Cf. Photos à la fin de la page

 

« Le mont des Oliviers semble enveloppé par la nostalgie de Jésus et par l’attente de le revoir », disait encore Mgr Natale. « Non pas une attente passive, mais laborieuse et entreprenante, qui produit l’huile nécessaire à la veille et qui prépare le retour ». Et puisque « la terre a donné son fruit ; Dieu, notre Dieu, nous bénit » (Ps 66, 7), la récolte des olives nous a donné de quoi travailler pendant quelques semaines, et de quoi produire une bonne quantité d’huile, grâce aux généreux services des moines de Latroun, grâce à l’aide fidèle et dévouée de nos ouvriers, d’un bénévole de France ; et, des israéliens, sachant que nous manquions de bénévoles à cause de la situation, se sont proposés pour nous prêter main forte. Dans ce petit bout de terre du mont des Oliviers, juifs, chrétiens et musulmans, israéliens, étrangers et arabes, ont œuvré ensemble, petit signe d’espérance, offrande pour la paix. (Cf. Photos à la fin de la page)


« Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas », disait Jésus à ses disciples, au mont des Oliviers. Il le dit encore aujourd’hui, à tous. Devant tant d’images terribles, sous ce ciel que déchire la guerre, gardons les yeux fixés sur les réalités d’en haut, là où il est monté, croyons qu’il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Croyons que l’« impossible » est « le lieu de la fécondité de Dieu », comme nous disait notre père général, Père Miguel, qui nous a fait le cadeau d’être avec nous les 3 et 4 novembre. Croyons-le, avec Marie, mère de l’Espérance. Qu’elle vous garde dans la Paix, dans l’attente du Sauveur ! Comme nous y encourage les patriarches et chefs des Église de Jérusalem, « célébrons pleinement l’approche et l’arrivée de la naissance du Christ en signifiant publiquement l’espérance chrétienne » !

 

Joyeuses fêtes de Noël, et Sainte Année 2025 !

Vos Soeurs du Carmel du Pater Noster Jérusalem




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